Le calcul mental, c'est bon pour tout.

Il y a, au moins, trois séries de raisons pour développer le calcul mental. Pratiques, gymnastiques et citoyennes.

L'utilité pratique du calcul mental est évidente. Pour le corbeau, il s'agit de savoir compter combien de chasseurs sont cachés, additionner ceux qui rentrent et soustraire ceux qui sortent de la cachette pour ne prendre aucun risque.
Plus quotidiennement, au supermarché, si vous savez rapidement calculer combien vous devez, vous pourrez vérifier le montant qu'on vous annonce et corriger les grosses erreurs. Cette capacité de vérification rapide est de plus en plus nécessaire au fur et à mesure que se virtualisent, et donc s'opacifient, les processus.
Autre exemple, pour le menuisier qui va découper sa planche, mieux vaut maîtriser le calcul mental qui lui permettra de sentir qu'il la découpe à l'exacte dimension requise. Car, comme le dit le proverbe d'atelier, "qui chante au traçage pleure au montage".

Le calcul mental est un exercice de concentration, de rigueur et de discipline intellectuelle. A ce titre, comme le curcuma, il est bon pour tout ! Il facilite les apprentissages et des chercheurs ont trouvé des corrélations positives avec les connaissances mathématiques, avec la lecture, la conceptualisation, la logique,... et la résistance aux maladies neurodégénératives. C'est donc une gymnastique des neurones à conseiller à tous les âges.

Et citoyennes ? Les débats politiques sont constellés de références chiffrées. Certaines justes, d'autres erronées, et d'autres carrément manipulatoires. Le calcul mental est alors utile pour se faire rapidement une idée de la validité des arguments échangés. L'ampleur du problème a fait l'objet d'un excellent petit ouvrage de Sylviane Gasquet-More Plus vite que son nombre.

Dans un premier temps, nous proposerons un ensemble de "trucs" que chacun peut s'approprier pour faciliter le calcul mental.
Dans un second temps, nous insisterons sur les méthodes permettant de privilégier l'obtention rapide d'un ordre de grandeur, sans viser à l'exactitude du résultat.
Enfin, on joue avec des dés, avec des nombres et le hasard, depuis l'antiquité : c'est donc que nous y prenons plaisir !